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SAISON 1

Episode 1 – Bilan d’une première journée de pilotage de mon hélico E-Sky Honey Bee FP2

Après quelques heures de simulateur, je décide de m’initier au vol stationnaire grandeur nature. Un peu hésitant, je lance les moteurs, l’hélico décolle et fonce droit vers le sapin, je coupe les moteurs, et il s’écrase juste au pied. Inspection de la bête, OUF pas de casse !
2ème essai, je lance les moteurs, je m’hasarde sur la manipulation du plateau cyclique afin de compenser la trop grande vélocité de l’engin, mais je pars en marche arrière, panique, coupure moteur, je m’écrase lamentablement. Ce coup-ci le patin d'anticouple est cassé. Une réparation s’impose. Je sors la perceuse de précision et monte une petite fraise afin de sortir le morceau de la tige du patin d'anticouple resté dans le support. Super efficace cette fraise, TROP ! Je me la plante dans la main lors de l’opération. La réparation toutefois effectuée, je me lance pour un nouvel essai, très court celui-ci, car l’hélico glisse, et les palles frappent violement le sol. Encore une casse, mais plus grave, puisqu’il s’agit de la tête de rotor. Peut être qu’avec un peu de colle cela devrait-il tenir. Retour à la maison, une visite sur les forums d’aéromodélisme s’impose. Je trouve sur un site un guide pour régler les hélicos FP et CP, génial, enfin un truc que je comprends depuis que j’ai acheté ce satané engin. Je le pose sur la table et me lance dans les réglages. 01h30 du mat, il est temps de se coucher, mais avant cela, allons voir ce que donnent les réglages moteur tournant. Une révélation m’apparait alors, les commandes du simu sont inversées par rapport à l’hélico ! Super, demain je refais les réglages des commandes du simu, et me lance de nouveau dans l’apprentissage. Dans la précipitation, je coupe la télécommande avant l’hélico, NE JAMAIS FAIRE CELA, les moteur se mettent à tourner à plein régime dans la chambre, le truc part dans tous les sens, je le chope, les pales me détruisent la cuisse, je remets en route la télécommande, les moteur se coupent. Je débranche la batterie et procède à une inspection. La réparation à la colle n’a pas tenu, aïe aïe aïe, le support de barre de bell et le plateau cyclique sont également cassés. Coût de l’opération 25€ ! Pas mal pour une première journée !

Episode 2 – Passion quand tu nous tiens !

J’oubliais les présentations ! Je vous présente Honey Bee E-SKY, mon nouvel ami.

Mais passons au plus intéressant, les pièces étant arrivées à destination, j’entame les réparations. Mauvaise surprise, je constate au démontage que la barre de bell est elle aussi cassée, me voilà donc fixé sur mon vol du WE, bloqué au sol. J’en profite lors du remontage du support de barre de bell pour me planter l’axe dans le doigt, une fois n’est pas coutume ! A éviter si vous possédez un ordinateur équipé d’un lecteur d’empreinte biométrique, car avec un pansement c’est super chi..t. En fait cela ne fonctionne pas !
Un conseil, si vous connaissez un aéromodéliste sarcastique, ne l’écoutez pas, continuez vos mots croisés, car vous au moins vous garderez vos doigts !

Episode 3 – Retour à la case départ…

Récapitulons, 30 secondes de vol et 3 crashs, résultat, quelques heures de réparation et 50 € de pièce détachée, dont 23 € destiné à l’achat de joncs et tubes en carbone en tous genres, histoire de prévenir les prochains crashs, qui d’ailleurs ne sauraient tarder.
Voici les pièces en question, support de barre de bell, barre de bell (confectionnée dans un jonc en carbone de 2mm), tête de rotor et plateau cyclique.

Si l’on ramène le coût à l’heure de vol, cela revient tout de même à 6000 €/heure, de quoi s’offrir des cours de pilotage sur hélicoptère grandeur nature, sachant que cela ne vous en coûtera que 200 à 300 €/heure, selon l’école de pilotage et le type d’hélicoptère que vous seriez amené à piloter. Alors… toujours tenté par le modélisme hélico ?
Ceci étant, un dernier achat était nécessaire, UN GUIDE D’APPRENTISSAGE ! J’ai trouvé celui-ci sous la forme d’un numéro hors série « Hélicoptère l’intégrale » de FLY, un magazine spécialisé dans l’aéromodélisme. Quelques 150 pages à lire tout de même, mais indispensable pour piloter cet engin de malheur sans risquer de dilapider mon compte en banque et en perdre la santé.
Grâce à ma grande dextérité et aux conseils de réglages de ce guide, mon Honey Bee est de nouveau opérationnel, il lui faudra toutefois attendre quelques jours, afin que je m’entraine sur simulateur aux techniques de vol explicitées dans le magazine. Après cela, et après avoir équipé mon copain Honey d’un train d’atterrissage d’entrainement, cette espèce de croix faite de jonc en carbone de 3mm de diamètre et terminée par des bouboule orange… des balles de ping-pong en faite, je devrais pouvoir débuter l’entrainement en conditions réelles. Pas terrible au niveau visuel les bouboules en plastoc de chez Décath, mais moins dangereux pour les gens que j’aime, ainsi que pour mon chat qui s’inquiète de plus en plus de la place que prend ce curieux engin dans son environnement, sans doute se souvient-il de s’être fait arracher une moustache par le rotor de mon Picooz.

Episode 3 – Séances d’entrainements…

Rien de bien nouveau sous la grisaille Parisienne, si ce n’est la fabrication de ce superbe train d’atterrissage d’entrainement, projet d’envergure qui aura réclamé 30 minutes de travail acharné, un jonc en carbone de 3mm, 4 balles de Ping-pong, un forêt de 2,5mm, et une perceuse à colonne pour réaliser la perforation des balles. Le résultat est probant, et d’une esthétique… particulièrement contestable, mais l’efficacité étant le but principale de l’opération, je ne me suis plutôt attaché à la qualité de la réalisation !
Voilà donc le résultat :

Côté entrainement sur simulateur, maitrise du plateau cyclique et de l’anti couple : stationnaire, translations latérales, marche arrière, et atterrissage au programme, le B-à-BA en fait. Le train d’entrainement et les quelques heures de simulation durant lesquels j’ai méthodiquement effectué cet entrainement, devrait m’éviter les crashes inutiles et coûteux de mes derniers vols, si l’on peut parler de vol.

Episode 4 – La science au service du modélisme

Une révélation m’est apparue alors que j’étais allongé sur un lit de feuilles mortes, auprès d’un château médiéval. Les hélicoptères grandeur nature peuvent eux aussi voler à l’envers, je l’ai vu de mes propres yeux, ils sont d’ailleurs fait comme les nôtres, avec des carrosseries en Lexan et des hélices souples comme les Picooz… Vous voyez les enfants, les cigarettes qui font rire ce n’est pas bien !
Mais revenons-en à l’aspect technique de la chose. L’équilibrage de mon hélico n’étant pas satisfaisant, après avoir retourné la question, je me suis décidé à remplacer la batterie NiMh par une Lithium-Polymère (LiPo) afin de contrer la charge arrière. En effet, la LiPo tout en apportant un gain de puissance non négligeable, est suffisamment légère pour assurer un équilibre parfait de l’engin, à condition toutefois d’apporter quelques modification, dont l’ajout d’un panier porte batterie disposé vers l’avant de l’hélico. Les prix à Hong Kong étant plutôt intéressant, j’en profite pour me procurer à moindre coût, une seconde batterie LiPo et un équilibreur de charge pour LiPo.
Me voici donc entré dans l’air de la LiPo ! Mais si, rappelez-vous, les LiPo, ce sont ces fameuses batteries qui il y a quelques années brulaient ou explosaient dans nos ordinateurs portables ! Cela promet ! Premier conseil donc, et pas des moindres, APPELEZ VOTRE ASSURANCE, afin de vous assurez d’être couvert par les risques d’incendie ou d’explosion. Si vous habitez en Corse pas de problème, vous pourrez toujours faire passer ce regrettable accident pour un attentat du FLNC. Deuxième conseil, mettez votre famille à l’abri avant toute manipulation de votre batterie, envoyez femme et enfants chez Disneyland.

Trêve de plaisanterie, soyez prudent lors de l’utilisation des batteries LiPo, car elles peuvent s'avérer dangereuses si elles ne sont pas utilisées et manipulées correctement. Pourquoi cela d’ailleurs ? Et bien parce que le cycle de charge d’une LiPo n’a strictement rien à voir avec les batteries communément utilisées dans votre foyer. C’est pourquoi seuls les chargeurs spécifiquement étudiés pour la charge des batteries Lithium Polymère doivent être utilisés.

SAISON 2

Episode 1 – Ca passe ou ça casse…

N’ayant eu la patience d’attendre les nouvelles pièces pour parfaire l’équilibre de l’engin, je me suis laissé tenter par un nouveau vol, qui bien évidement s’est avéré encore une fois désastreux, cabine explosée et je ne sais plus trop quoi encore. Aux grands mots, les grands remèdes, j’ai passé une petite commande de pièces chez mon fournisseur préféré à Hong Kong. Le coût ? Plus cher que l’hélico… Et alors, je m’en fou j’suis riche !
En attendant ma nouvelle commande, la précédente étant arrivée à destination, j’installe le nouveau support de batterie, et loge la batterie LiPo à son bord. Je m’aperçois alors que mes calculs étaient bons, CA c’est un scoop ! L’hélico est en effet parfaitement équilibré.
Quelques semaines plus tard, ma nouvelle commande m’est livrée, les réparations sont faites dès le lendemain. Me voilà fin près, reste à trouver le moment propice pour un nouvel essai. Ces belles pièces toutes neuves ne devraient pas tarder à quitter leur sachet plastique !



Je fais l’impasse sur la charge des LiPo, nous savons tous désormais ce qu’il ne faut pas faire, et pour une fois je n’ai pas rencontré de soucis, même pas drôle !
C’est décidé, mes prochains essais en vol auront lieu en Vendée, chez mes beaux-parents.
Le moment est arrivée, je suis en Vendée, il fait beau, pratiquement pas de vent, c’est le temps idéal pour démontrer à tous que je possède de véritables talents de pilote.
Un truc me turlupine tout de même, l’hélico vibre anormalement. Après une analyse approfondie, il me vient l’idée de remplacer les pales, et là, plus de soucis, les nombreux accidents ont vraisemblablement déformés celle-ci.
Jour J, il est 20:00, la batterie est chargée à bloc, le vent est tombé, c’est le moment ! Je lance les moteurs, petite glissade à droite, je récupère… oups cela part à gauche, je lâche tout, PAF, au sol ! Rien de cassé… humm, je m’améliore ! C’est reparti, OUPS le puits ! Je coupe les gaz, rePAF, et cr..ck la tête de rotor ! Pas de problème, j’ai les pièces. Nouveau décollage, me..de les bouboules jaunes se font la malle ! Ouais bah fallait suivre les gars ! On verra plus tard, j’arrête pour aujourd’hui…
J+1, et quelques colliers dans tous les sens plus tard. C’est reparti ! Intense hein ! Je me vautre une bonne dizaine de fois avant de casser le train d’atterrissage, puis le support de barre de bell, pffff… désespérant ! C’est le deuxième jour, et j’en suis déjà à pratiquement 10 € de dépense. J’arrête pour aujourd’hui, il fait déjà presque nuit, et je n’ai pas encore cassé depuis les dernières réparations, mais cela tient plus à la chance qu’à l’expérience, malheureusement ! Un grand désespoir m’envahi soudain, et au-delà de cette réflexion philosophique qui me pousse à la question suivante : « MAIS cochonerie ! COMMENT FONT-ILS POUR FAIRE VOLER CETTE SALOPERIE ! », j’en arrive à me demander si un jour je pourrais piloter cet engin.

Episode 2 – Ballade dans les blés

Le moral est au beau fixe, le temps est excellent, certes un peu de vent, mais cela devrait aller. Les premiers essais se déroulent plutôt pas mal, si ce n’ai que je casse une nouvelle fois le train d’atterrissage. Je me souviens alors avoir lu qu’il était beaucoup plus facile de piloter l’hélico une fois avoir quitté l’effet de sol, je m’exécute immédiatement, et m’envole ver le champ fraichement labouré, avant de m’éloigner vers les champs de blé, le problème étant que ce n’est absolument pas voulu ! Là mon beau-frère me conseil de faire demi-tour… mouais, sauf qu’à plus de 400 mètres de distance, je ne sais même plus dans quel sens se trouve l’hélico. J’amorce tout de même ce que je pense être un demi-tour, et là, plus de batterie, l’hélico perd de l’altitude et s’écrase dans le champ de blé. Nous sautons dans la voiture pour partir à la recherche de l’hélico, autant chercher une aiguille dans une bonne de foin. Une fois sur place, un ratissage du champ commence. 10 minutes plus tard, le cultivateur se ramène en ce demandant ce que fait une voiture immatriculée dans le 91, en Warning au bord de son champ, et surtout se que l’on fait à piétiner ces blés. La télécommande à la main, une petite explication suffit à convaincre le cultivateur de notre bonne fois. ¾ d’heure plus tard nous remettons enfin la main sur la bête, et OH miracle, rien n’est cassé, comme quoi ! Retour à la maison, et… bah je me suis arrêté là.
Le soir venu, j’ai tout de même réitéré l’expérience, je m’aperçois alors qu’un franc décollage vaut mieux qu’un décollage hésitant, entrainant souvent plus de casse, cela ne m’aura pas empêché de clore cette soirée par la casse du support de barre de bell, ainsi que la barre de bell elle-même. J’en aurai tiré tout de même quelques enseignements.

SAISON 3

Episode 1 – Renouveau au pays de l’hélico !

Quoi de neuf sous le soleil beauceron ?
Pas grand-chose côté apprentissage, je suis toujours aussi mauvais, là-dessus personne ne me contredira, soit dit en passant ce n’est tout de même pas évident ! Faute de trouver le moyen de faire évoluer dans les airs cet hélico, je me suis dit qu’il pourrait être sympa de le faire évoluer techniquement, et là je maitrise, que dis-je, j’excelle ! Après quelques modifications, le petit hélico d’antan n’est plus, c’est désormais une véritable machine à voler ! Enfin… dans la pratique.
Me voici donc lancé dans le démontage de l’engin.



Pinces, tournevis et cutter… tout ce qu’il faut pour opérer la bête.
Le but, changer le frêle châssis carbone par un châssis en plastoc équipé de patins d’atterrissage en titane. On peut également remplacer la poutre de queue en carbone par une poutre en titane, non disponible dans mon kit. Et oui, on n’arrête pas le progrès ! Le nom de cet accessoire : SuperSkids
Bien connu des possesseurs d’hélico à pas fixe (FP), ce kit procure de nombreux avantages. Très bien conçu et plutôt bien réussi du point de vue esthétique, il donne à l’hélico un look bien plus sympa, lui apporte une meilleure stabilité en vol, et surtout est bien plus solide que le châssis d’origine en carbone. Seul inconvénient, le poids ! Etant en effet bien plus lourd que le châssis carbone, l’autonomie de vol en pâtira.

Et voilà le résultat !



Prochaine évolution, le remplacement de mes batteries LiPo 7,4 volts 18-20C par des LiPo 3S 11,1 volts, l’électronique et les moteurs des E-Sky supportant à merveille cette modification, ce qui n’est pas forcément le cas chez les concurrents, alors profitons-en, car outre une meilleure autonomie en vol, le remplacement des batteries devrait conférer à l’appareil une maniabilité bien supérieur grâce au gain de puissance.

Bien entendu, je n’ai pas oublié le train d’atterrissage à bouboules jaunes, nouvelle mouture, indispensable pour le débutant que je suis resté.
A noter tout de même que si l’on s’en tient aux dires de certains, les hélicos R/C FP E-Sky et DF4 sont les plus difficiles à maitriser, les forums en témoignent. Ouf, voilà qui me rassure !
Et je ne parle pas des dépenses en pièces détachées, qui pour un débutant varie de 100 à 500€ par an ! Je m’estime encore heureux d’être dans la fourchette basse.

Episode 2 – Fin de l’histoire

Cette superbe amélioration ne m’aura en définitif été d’aucuns secours, puisque les crashes n’auront cessés de s’enchainer, je disposais heureusement de toutes les pièces nécessaires, en quantité toutefois limitées, puisqu’il m’aura fallu commander en sus deux paires de rotule de tête de rotor. Cet hélico est en effet fort difficile à piloter, voir impossible sans une aide extérieure. Pour ma part, je n’en ai pas eu, c’est ce qui m’aura valu je pense ce cuisant échec. C’est pourquoi je me suis décidé à vendre mon brave e-Sky Honey Bee au profit d’un hélico pour débutant, un birotor en fait.
Pour ceux que cela intéresse, je vends le tout à 150€, avis aux amateurs !

SAISON 4

Episode 1 – Nouveau départ !

Tout droit sorti des stocks de mon revendeur préféré, le Walkera Dragonfly 5-10 est un birotor à rotor Alu. Moins stables que leurs homologues à rotors plastique, ils sont moins faciles à maîtriser, mais sont plus propices aux translations rapides. Ouais bon passons, de toute les façons ce n’est pas moi qui le dit, c’est Heli4. En clair, les vols sont bien plus rapides avec des Birotors à rotor Alu, sans compter que l’on peut affronter des vents un peu plus forts. Une chose est sûre, c’est bien plus facile à piloter que les hélicos à pas fixe. Equipé de 2 moteurs 130 et d’une batterie LiPo de 3,7V 1000mAh/10C, cet hélico bénéficie de seulement 10 minutes d’autonomie, certes un peu court, mais toutefois suffisant pour s’initier.

Jolie machine n’est-ce pas ? C’est peu dire en fait, car avec ses pièces en alu brut et anodisées bleu, cet hélico est tout simplement superbe !
Les présentations étant terminées, parlons pilotage. D’après la notice et selon l’expérience de certains, 5 minutes suffisent pour prendre en main un birotor. Moi je dirais plutôt que 5 minutes suffisent à le crasher. Là encore, c’est du vécu ! En effet, au premier vol tenté à l’extérieur, un léger courant d’air aura suffit à le rabattre vers le sol, jusque là rien d’alarmant, si ce n’est qu’habituer à la télécommande en mode 2, j’ai quelque peu oublié que la commande des gaz se trouvait à l’opposée par rapport au mode 1, alors plutôt que lui relever le nez, j’ai coupé les gaz, et paf, sur les pavés autobloquants de l’allée ! Heureusement pas trop de dégâts, juste les patins en alu rayés, et le nez de la cabine légèrement fendu. Qu’à cela ne tienne, les vols suivants se feront donc en intérieur, la moquette étant là pour amortir les crashes. Pas trop de soucis pour tenir le stationnaire, quelques réglages de Trim sont nécessaires, mais cela se passe relativement bien. La batterie donne un dernier souffle, et me voilà bon pour 2 bonnes heures d’attente avant mon prochain vol. Nous sommes samedi en milieu d’après-midi, j’ai bien encore le temps de me faire un second essai.

Episode 2 – Trop d’assurance et c’est la casse

Quelques 3 vols plus tard, me voici un peu plus sûr de moi, trop peut être, puisque qu’après un ultime essai de poser l’hélico sur le pouf en cuir du salon je me fracasse au sol, cassant la dérive de queue et le train d’atterrissage. Heureusement, il y a la Super Glue, sans oublier la carte VISA, avec laquelle je vais pouvoir commander de nouvelles pièces. Autrement cela va plutôt pas mal, et au risque de me répéter, il est clair que la prise en main d’un birotor est bien plus aisée. La journée se termine dans la joie et la bonne humeur, il est temps de passer commande de… bah tant qu’à faire : 2 batteries LiPo pour plus d’autonomie, 2 trains d’atterrissage, 2 dérives de queue, et une hélice de queue, au cas où elle viendrait à se casser.
48h chronos, les pièces me sont livrées.
Quelques dizaines de vols plus tard grâce à mes 3 LiPo m’autorisant environ 30 minutes d’autonomie, je prend de plus en plus d’assurance, mais bien que le DF 5-10 soit livré en RTF, le plateau cyclique nécessite quelques réglages, sans cela, le stationnaire est difficile à obtenir. Ayant lu qu’il pouvait y avoir quelques top radio, je remplace le tube d’antenne par un plus long afin d’éloigner le toron de l’antenne du support de batterie en carbone. Je découvre également qu’il est impératif de placer les Trims de la télécommande au neutre pour que le 4 en 1 se cale correctement à l’allumage. Le train d’atterrissage reste fragile, il supporte assez mal les atterrissages brutaux, mais là encore, la Super Glue remplie bien son rôle, je n’ai d’ailleurs pas eu pour le moment à le remplacer.

Episode 3 – Un séjour à la campagne

Les vacances et un petit séjour en Vendée dans la maison de mes beaux-parents me permet de me familiariser avec les grands espaces intérieurs. En effet, la salle à manger cathédrale m’autorise des vols à 6,5 mètres d’altitude, voilà qui est intéressant ! Seul hic, le superbe lustre fait quelque peu obstacle à mes évolutions, mais qu’à cela ne tienne, cela me fera un bon entrainement. Perché sur la mezzanine, l’hélico sur la table au rez-de-chaussée, je m’entraine au stationnaire, puis élévation et atterrissage sur la mezzanine, avant descente et atterrissage sur la table, le tout dans un couloir vertical assez étroit compte tenu de la présence du lustre et du garde corps de la mezzanine. Quelques loupés en arrivant sur la table, mais aucunes casses à déplorer si ce n’ai le train dont les réparations de la veille qui ont cédées. Quelques translations lentes assez mal maitrisées, mais cela peut aller, c’est malgré tout sur ce point qu’il faut que je m’améliore, mais je n’en suis qu’au début de mon apprentissage. C’est un fait, ce DF 5-10 est un excellent hélico pour débuter, je suis super content de mon achat !

La moralité : il faut beaucoup d'humour et de persévérance pour arriver à piloter un hélico.
Dernière remarque : tu parles de DF4 dans les deux derniers épisodes : je pense que c'est toujours le DF 5-10 qui est le héros.
Parce que le DF 4, ce n'est pas non plus de la tarte : le mien est toujours pratiquement intact, mais dans son carton;

Bravo pour l'humour, la persévérance et le sens du récit !

Oups ! Effectivement, je voulais bien entendu parler du DF 5-10. Quant à mon récit, il m'aura été bien plus facile de le rédiger que de piloter mon FP. Mais pour ce qui est de la persévérance, pas de soucis, je suis un vrai Pitbull, je ne lâche pas tant que je ne suis pas arrivé à mes fins. Je vais donc continuer à m'entrainer sur mon DF 5-10, et quand je serais prêt, je reviendrais au FP.

Excellent!! C'est un plaisir de te lire!
Surtout que je me retrouve dans ton récit! J' ai explosé mon lama plusieurs fois avant d'arriver à quelque chose et c'est pourtant loin d'être un honey bee!

Episode 4 – Les ailes de la gloire

Enfin me voici à l’apogée de mon apprentissage, il ne me reste plus que les translations à maitriser et je pourrais affronter les meilleurs pilotes d’hélico. Même pas en rêve me dirais certains, et ils n’auraient pas tord, car quand bien même je maitrise ce petit birotor bien mieux que mon bon vieux FP, il n’en ai pas vrai pour autant que j’en maitrise tous les aspects. En effet, les translations me posent encore quelques soucis en mode 1, les commandes se trouvant au même endroit que les gaz, difficile donc de translater sans risquer d’augmenter ou diminuer les gaz par inadvertance, mais ce n’est qu’une question d’entrainement. Les courbes posent également problème compte tenu de la perte de vitesse qu’elles engendrent, mais un petit coup de gaz suffit à conserver l’altitude, le tout étant de bien relâcher les gaz lors du retour au stationnaire. Alors « Les ailes de la gloire », pas de tout suite, mais je suis en constante progression, et c’est plutôt encourageant pour la suite. A suivre, la réalisation du train d’atterrissage en aluminium de chez Bricomarteau…

Episode 5 – Rien de tel qu’un bon bol d’air !

-5° Celsius, 5 centimètres de bonne poudreuse (pratique pour amortir les crashes !), grand soleil, ciel bleu, et pas un brin de vent, le temps idéal pout tenter un vol en extérieur, une première pour mon DF 5-10 ! LiPo chargée à bloc, une planche en guise de terrain d’atterrissage, le décor étant planté, il est temps de mettre les gaz. Le petit birotor décolle en partant en translation, un petit coup de Trim permet de rétablir la situation, mais le vol est plutôt instable. J’augmente les gaz, mais au fur et à mesure que je prends de l’altitude, je perds de plus en plus en stabilité. En fait, au-delà de 2 à 3 mètres d’altitude, même par vent faible, la petitesse de cet hélico semble poser problème, de plus la faiblesse de ces moteurs ne permet pas de se récupérer lors des pertes de contrôle, au mieux en relançant les moteurs à fond, l’atterrissage se fait en douceur, au pire on part au crash ! Autant donc favoriser les vols en intérieur, et se risquer occasionnellement aux vols extérieurs. Pour ma part pas de crashes cette fois-ci, juste quelques frayeurs, et… pas mal de chance, à moins que cela ne soit tout bonnement l’expérience. Mais retour à la maison tout même, où mon petit birotor retrouve son élément, la deuxième, puis la troisième batterie donnent un dernier souffle après quelques 20 minutes de vol, atterrissage en douceur, c’est terminé pour aujourd’hui ! Petite précaution d’usage : il est recommandé dans la documentation de laisser reposer les moteurs entre chaque vol. Possédant 3 batteries LiPo, je n'ai personnellement jamais pris cette précaution, j'en suis à une bonne vingtaine de vols indoor, et je n'ai jusqu'à présent pas constaté que les moteurs chauffaient outre mesure après 30 minutes de vol. L’expérience des uns n’étant pas forcément valable pour les autres, je vous invite toutefois à être prudent.