Bon, moi je vais vous tenir au jus de nos dernières aventures à D4.
Donc hier, beaux vols comme l'a dit Tom (qui était vert de ne rien avoir pour voler avec nous), patrouilles jets à loupiottes, ce qui a attiré les touristes d'usage, discussions avec lesdits touristes qui posent un peu toujours les mêmes questions et qui repartent jaloux comme des tigres... on a même eu un gus qui bosse chez D4, qui nous a avoué admirer nos avions tous les soirs depuis la fenêtre du local où il prend ses poses... et qui a franchi le pas pour venir voir tout ça de plus près.
Twin fête foraine pour finir d'épater la galerie... bref tout bien.
Ce soir, ça virait pareil jusqu'à ce que tchang arrive. Ahhhhh il me fait marrer ce tchang.
Je vous ai dit qu'il était déjanté? oui?... ben j'étais loin, loin, trèèèèès loin du compte!
Tchang est en réalité un grand malade, l'éternel m'en est témoin, lisez plutôt :
Il arrive donc, vers 18h, tout excité comme d'habitude, mais fin prêt cette fois pour réaliser un de ses gros fantasmes : larguer un planeur depuis son cargo (à peine sec le cargo, soit dit en passant).... il avait donc apporté, en sus, un petit planeur et la radio qui va avec, dans le but de me la filer pour que je pilote le planeur en question.
Tom était là, tout frétillant lui aussi, puisque justement, il disposait d'un planeur à larguer.... mais lui, c'est un GROS planeur.
Voila notre tchang à 4 pattes sur le bitume, comme d'hab', en train de bidouiller des trucs, de brancher des machins, et d'entreprendre les "réglages" des trims.
Alors concrètement, les fameux "réglages" en question, ça consiste à tirer des rushs à fond les manivelles en glissades sur le parking (désert de bagnoles à cette heure là, je vous rassure), avec savants tête à queues en bouts de piste, petits décollages pour sauter les bordures de trottoirs, serrages de fesses pour passer entre les arbres, retour au pied du maître-ici-couché-là-pas-bouger!, semelle fumante, prêt pour le vol.
On attache le mini planeur sur le dos du monstre, c'est Tom qui est aux manches, à peine le temps de se concentrer que trop tard ça y est, le cargo qui en avait marre d'attendre a décollé (il était pas spécialement parti pour, mais comme ça avait l'air de vouloir le faire, tchang a marmonné un truc genre "zoulou papa charly, roger!" et il a tiré les manches.
Bref, montée lente, on largue le moustique (moi j'admire la manoeuvre, je suis juste spectateur sur ce coup là).
Tom s'en sort à merveille, les deux avions reviennent au sol... tip top, à moi à moi!!!!
Là, ça commence à se gâter : on remet le planeur sur le cargo, tchang n'a pas envie de glisser sur l'herbe, il préfère le goudron, donc il opte pour lancer l'équipage à la main. Evidemment, vu la faiblesse de l'élastoc qui maintient les 2 trucs ensemble, sitôt lancé, le planeur dégage du cargo à 2m du sol, et à moi de me demerder pour un vol de 4 secondes.... pfff.
Donc je râle, j'explique, comme quoi pour avoir le vent de face, y a qu'à aller de l'autre côté de la piste d'herbe courte, et qu'en partant de là, la montée sera douce et sans à-coup et ça ira très bien.
Donc on fait ça... et une fois en l'air, on entreprend de re traverser la piste, sauf que moi, mon planeur était largué et je me débattais avec en regardant en l'air... et tchang n'avait qu'une idée : atterrir au plus vite pour larguer le gros machin de tom.
Ca n'a pas raté, à un moment, j'entends un put@in de bruit de cargo tout près... là je l'ai jouée limite toreador parce qu'à un cheveu près, c'était coup de boule au cargo! (ou coup de cargo à la boule, vous le mettez comme vous voulez).
Bon je râle un coup (qu'est ce qu'ils ont tous à me foncer dessus en ce moment!!!) je récupère le contrôle du planeur, et je pose nickel.
Pendant ce temps là, tchang et tom ont fait des essais pour placer le gros planeur sur le dos du cargo.... mais à priori pas viable.
On insiste avec tom pour essayer quand même, mais non, tchang ne le sent pas... histoire de réfléchir posément à la question, le voilà reparti pour un 2° rodéo sur le parking (carrément dément le rodéo)... ben ouais, il réfléchit comme ça tchang! Ils sont fous ces viêts!
Allez, finalement, on repart pour un 3° largage de petit planeur... ouais sauf que... l'heure tourne, la terre aussi... et on n'y voit franchement plus grand chose... ça commence à bruinasser... la sagesse eût commandé de s'abstenir, mais pas de bol, c'est l'excitation multipliée par 3 qui l'a emporté. Et pour couronner le tout, c'est moi qui me retrouve avec la radio du moustique alors que même avec mes lunettes, j'ai une vue de chiotte, que si je mets des lampes grosses comme des projos d'autobus plein mes avions, c'est pas pour des prunes et qu'en l'occurence, ni le cargo porteur, ni le mini planeur n'en sont équipés.
Pas le temps de dire ouf, on est déjà haut... allez go!!! (imaginez le largage avec la musique de super mario en toile fond (ça c'est mon tchang qui fredonne ça quand il est content)...(les chiens, ils remuent la queue, lui il chante super mario, c'est marrant)
Alors là mes pauv' z'enfants, franchement, je me suis retrouvé paumé de chez paumé: je voyais juste un point, gris sur fond gris, qui disparaissait, qui réapparaissait 20m plus loin pour re-disparaître aussi sec, quoi que je fasse aux manches.
Le manège a eu le temps de durer une 30taine de secondes avant la disparition définitive loin derrière le talus.
Bon, on ne se démonte pas, on va voir avec tchang... et au bout de quelques minutes, on repère le planeur sur le toit de la grange de la ferme qui se trouve de l'autre côté du champ.
Décision est prise de compter sur un coup de vent nocturne qui le délogera de là et d'aller le récupérer demain en espérant que le tracteur ne lui aura pas roulé dessus.
@tchang et tom : Demain, dans le pire des cas, s'il est toujours perché là haut et qu'il n'y a personne à la ferme, on... enfin, je, pourrais aussi aller faire un statio en hélico juste au dessus, avec le souffle, il devrait retomber à nos pieds.
Enfin bref, vu qu'on n'est pas des tapettes, on ne va pas rester là dessus vous pensez bien, alors on repart pour un vol patrouille cargos : le sien limite visible, et le mien, feux latéraux et arrière... mais rien encore à l'avant, ce qui me manque cruellement. (mais par rapport au planeur que je venais de paumer, c'était royal évidemment)
Le vol tenait limite du combat aérien : pour profiter les loupiottes, tchang me collait de tous les côtés... jusqu'à ce qu'il en ait marre et décide de revenir à sa nouvelle passion : le dérapage contrôlé en bout de piste.
Sauf que là, en bout de piste, devinez les pieds de qui il y avait...hmmmmmm?.... gagné! Les miens! Sacrébord@eldeDieudefoutreàcul!!!! Mais qu'est ce qu'il a après moi aujourd'hui l'artiste!! Il a décidé de jouer au bowling avec son bout de dépron et c'est moi la quille ou quoi!
Bon je râle pour la forme, pasque c'est lui.
Pour finir, j'ai sorti le jet et je me suis mis à l'abri entre les portes de mon camion pour piloter, comme ça, plus de risque:
je suis plus rapide, donc je peux fuir!
je suis visible, donc je peux me réfugier loin!
je fais beaucoup de bruit, donc si je coupe l'ennemi en 2 à distance, ça ne s'entendra pas.
j'ai 2 solides panneaux de tôle et un petit arbre qui protègent le poste de pilotage de toute agression aérienne ou terrestre... logiquement, ça devrait suffire quand même j'espère!!!!
Bref, on a encore bien déliré, et on remet ça vers 16h demain.
C'était votre envoyé spécial à D4, je rends l'antenne, à vous les studios
